Rassurez-vous, vous ne la faites pas fuir. Aujourd’hui, votre meilleure excuse n’a donc plus aucun crédit, pour votre (futur) plus grand bonheur !  Et oui, la motivation ne tombe pas du ciel, elle s’installe doucement, fait son nid, petit à petit. Il ne faut ni la hâter, ni la sur-exploiter, simplement savourer un peu sa présence au quotidien. Alors comment lui donner envie de former un joli duo avec le sport que vous pratiquez ? Comment ne pas l’effrayer et en faire un animal vagabond ? Reportage sur un oiseau rare destiné à élire domicile en chacun de nous. 

1. Donnez-lui une bonne raison de vous approcher

Puisque votre motivation vit en vous (même si vous ne le savez pas encore), vous et elle n’êtes pas si différent·es : elle aussi est curieuse ! Narguez-la avec un secret qu’elle voudrait bien connaître, et elle viendra picorer dans votre main. Ce secret, typiquement, que pourrait-il être ? Tout simplement votre bonne raison à vous, et à vous seul·e, de vous (re)mettre au sport. En effet, plonger la tête la première dans le grand bassin des endorphines est louable, certes.

Mais pour ne pas couler, il vous faut une bouée à laquelle vous raccrocher en cas de baisse de moral : votre bonne raison. Votre objectif est de perdre un peu de poids ? Vous avez une furieuse envie de courir votre premier dix kilomètres, et envisagez même un marathon ? Le·a collègue avec le·aquelle vous partagez votre bureau est tellement mordu·e de zumba ou de volley-ball que vous souhaitez à tout prix y goûter ? Qu’il en soit ainsi. Et surtout, ne vous interdisez pas d’avoir plusieurs bonnes raisons de faire du sport. Plus on est de fous, plus on rit ! 

Mais veillez tout de même à ne pas vous éparpiller. Avant de vous lancer dans ce qui pourrait bien être l’aventure de votre vie, mesurez combien cet·s objectif·s compte·nt pour vous. Effectivement, envisager l’importance que vous souhaitez accorder à vos bonnes raisons, permettra à votre motivation de prendre, elle aussi, sa place dans la boucle de la réussite. Et n’oubliez pas : ne vous fixez aucune limite (du type, “ je n’ai pas le temps pour faire du sport ”, “ je me connais, je n’arriverai pas à garder la motivation ”), car une raison en vaut toujours la peine. Encore plus quand elle est bonne. 

2. Chérissez-la comme la prunelle de vos yeux

Hier soir, face au miroir, en sortant de la douche, vous n’avez plus reconnu les bras de vos vingt ans. Vous les avez même trouvé un peu mollassons (pourtant, nous on trouve que ça va !). Vous n’en avez pas fermé l’œil de la nuit, retournant dans tous les sens le scénario de votre vie. Cherchant à tout prix à comprendre quand la balance a penché pour vous. Vous avez eu une prise de conscience, et il vous est désormais impossible de l’ignorer. Voilà comment, en quelques heures, vous avez décidé de vous jeter corps et âme dans un programme de musculation trouvé à la va-vite dans les limbes d’Internet. Ah, et par la même occasion, vous avez aussi chipé un plan de rééquilibrage alimentaire sur mon-corps-d-Appolon-en-3-jours.com. Bouh ! Publicité mensongère. Nous crions au scandale. Pourtant, jusqu’ici, vous aviez tout bon : votre bonne raison de vous (re)mettre au sport était toute trouvée, votre motivation avait même défait ses bagages. Mais vous avez cherché la facilité, au détriment de la qualité. Vous souhaitez devenir une meilleure version de vous-même ? Alors optez pour le meilleur.

Ne gâchez pas votre motivation, chérissez-là, brossez-la dans le sens du poil pour lui donner envie de rester à vos côtés. Pour ce faire, préférez vous rendre dans une salle de sport avec de vrai·es coachs qui vous voient, vous conseillent, et avec lesquel·les vous pouvez échanger. Et oui ! Si votre motivation et vos objectifs vous sont propres, qui a dit que vous n’aviez pas le droit de recevoir un petit coup de pouce ? Comme on le dit : tout·e seul·e, on va plus vite (pour ne pas dire, parfois à la va-vite). Ensemble, on va (beaucoup) plus loin. 

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3. Préparez-la à résister au temps...

Lorsque vous débutez une activité, c’est à 100% (voire 200%). Oui, décidément, vous êtes comme ça vous. C’est tout ou rien, et vous avez bien raison, sur le principe seulement. En pratique, il est impossible de rester motivé·e et actif·ve à 100% tous les jours, pendant de nombreux jours. Même les robots n’ont pas une autonomie aussi longue, alors imaginez, nous autres les sportif·ves. 

Au commencement d’une nouvelle vie pleine d’ambition, il est normal d’être gonflé·e à bloc, persuadé·e que rien ni personne ne pourra nous freiner dans notre élan de motivation. Mais comment ne pas crever en cours de route quand la pression qui nous habite est si grande, et grandit, grandit, grandit... ?

Pour éviter l’effet griffes de chat dans un ballon de baudruche, nous vous conseillons fortement de répartir votre motivation démesurée… De manière mesurée. Exemple. Plutôt que de vous lancer dans un premier entraînement de dix kilomètres, pourquoi ne pas privilégier trois séances de trois à cinq kilomètres, pour commencer ? Ou encore, au lieu de vous rendre à la salle de musculation tous les jours pendant une semaine, pour ensuite couper deux semaines (pour cause d’overdose), n’est-il pas plus judicieux de vous y rendre un jour sur deux ? Mieux vaut une pratique régulière et donc raisonnée et durable, qu’intense et donc déraisonnable et éphémère.

Croyez-nous, en tant que sportif·ves, nous savons combien la tentation de se laisser guider (voire déborder) uniquement par la motivation des premiers jours est grande. Nous vous délivrons des conseils, certes, mais nous avons, nous aussi, expérimenté cette erreur, plus d’une fois. Pour finalement avoir retenu la leçon… Quand même, il ne faut pas exagérer !

La leçon en question : beaucoup de motivation ? C’est bien. Un peu de motivation tous les jours ? C’est mieux. Et un jour sans motivation ? Ce n’est pas grave.

4. Et à être indulgent·e avec vous-même

Vous le·a sportif·ve, vous l’éternel·le insatisfait·e, vous qui n’avez de cesse de vous trouver des défauts. Oui, vous ! Ne faites pas l’innocent·e. Vous avez beau être derrière votre écran, cela ne nous empêchera pas de vous remonter les bretelles. Quand allez-vous donc cesser d’être impitoyable envers vous-même ? Vous avez repris le running après quelques années d’arrêt. Le verdict ? Vous n’êtes plus aussi rapide, beaucoup plus essoufflé·e, et vous pensez avoir perdu à tout jamais vos jambes-qui-courent-vite. Vous êtes dégoûté·e. C’est décidé, vous jetez l’éponge. Non mais !

Une éponge ça s’essore, ça ne se jette pas une fois sur-aspergée. Pourquoi tenez-vous absolument à vous comparer à celui·celle que vous étiez il y a vingt ans ? Version fort sympathique de vous-même, nous vous l’accordons, mais complètement révolue. En plus, vous l’idéalisez. Souvenez-vous, aviez-vous sincèrement le sentiment d’être hyper fier·ère de vous à cette époque ? Non. Vivez dans votre version actuelle. Elle n’est pas parfaite, certes, mais elle a toutes les clés en main pour devenir meilleure. Encore faut-il lui laisser une chance de s’exprimer. Gardez votre motivation bien ancrée en vous, et ne la laissez pas filer sous prétexte que vous n’en valez peut-être pas la peine. Préférez vous fixer des objectifs à atteindre sur la durée, et pas dans la minute qui suit. 

Et puis, on en parle de cette phrase, “ ne pas être à la hauteur de ses attentes ” ? Vos attentes, c’est vous qui vous les fixez. Elles viennent de vous, de votre propre initiative. Elles ne peuvent en aucun cas vous écraser de leur poids. Alors plutôt que songer à ce que vous ne serez jamais (oui, vous ne ferez jamais 1,80 mètre, ne serez jamais blond·e, et ne chevaucherez jamais de licorne), concentrez-vous sur ce que vous êtes aujourd’hui, et combien vous avez progressé par rapport à hier. Promis, juré, en procédant ainsi, votre motivation ne vous lâchera pas d’une semelle !

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5. N'oubliez pas de la nourrir !

Comme vous lorsque vous mangez une grosse part de gâteau au chocolat, votre motivation a elle aussi besoin de connaître satisfaction. Comment ? Par la réalisation de vos objectifs, oui. Mais ça, c’est évident. Nous pensions davantage à la notion de plaisir. En gros, cela donne : aimer aller faire du sport, prendre votre pied à l’entraînement (même lorsque c’est difficile), et, une fois votre séance terminée, carrément vous sentir en état de plénitude. Ça fait rêver, n’est-ce pas ? Une chance pour vous, cette expérience est à votre portée. Vous y parviendrez sans même y penser. Et pour cause, le fait de bouger ne doit jamais s’imposer à vous comme une contrainte, mais toujours comme une chose à laquelle vous avez envie de vous adonner. 

Il se peut que vous ne vous reconnaissiez pas dans ces mots. Peut-être vous faut-il alors songer à essayer une autre activité physique, à pratiquer autrement (en club, avec des amis, etc). Vous seul·e pouvez savoir quel sport vous comble, quitte à en essayer plusieurs. 

Au contraire, vous avez trouvé votre sport de prédilection et culpabilisez lorsque vous faites l’impasse sur l’une de vos séances. Nous vous arrêtons tout de suite, il est normal de ne pas avoir envie, parfois. Vous n’avez pas à vous blâmer. Savoir s’arrêter est une qualité vers laquelle les sportif·ves doivent tendre. Condition sine qua non au renouveau de la flamme de la motivation et du feu du plaisir*.

 

* D’ailleurs, le plaisir peut très bien constituer un objectif à atteindre, pour  ensuite devenir une bonne raison de faire du sport.

Rassuré·e ? La motivation et le sport ne sont définitivement pas résignés à faire chambre à part pour l’éternité. Un peu de diplomatie, de raison, et de passion, et le tour est joué. Il faut dire qu’il aurait été dommage de vous priver d’un tel épanouissement sportif pour une simple histoire de quiproquo (“on m’a dit que le sport ne m’aimait pas, alors je ne l’aime pas”, et vice-versa). Surtout que le destin de votre motivation est bien de vous laisser voler de vos propres ailes, histoire de vous rendre là où vous n’auriez jamais pensé aller : au-delà de vos limites, qu’elles soient sportives ou toutes autres.

Manonsignature

Manon

Fille, sœur, et compagne de cyclistes. Traileuse* élevée en plein air, à l'école du sport. Particule ultra* en cours d'acquisition. Marathonienne et championne de France Junior 2013 du 10 000 mètres marche athlétique. Mordue d'histoires de sportif·ves.

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