background Lille Hardelot

"Lille-hardelot : tu sens que ça va être fun, convivial, que tu vas t’amuser."

Mathilde a 29 ans et pas spécialement un passé de grande cycliste quand elle se dit, “tiens, et si je m’inscrivais à Lille Hardelot ?".

Mathilde a 29 ans et pas spécialement un passé de grande cycliste quand elle se dit, « tiens, et si je m’inscrivais à Lille Hardelot ? ». Là, il faut que vous sachiez tout de même que Lille-Hardelot, c’est une cyclosportive : une looooonngue randonnée (sportive) à vélo. Au programme : pas loin de 160 km à parcourir. Alors, qu’est-ce qui lui a pris pour en arriver là ?

Tu en étais où, de ton rapport au sport, quand tu t’es inscrite à Lille-Hardelot ?

Je faisais pas mal de sport étant ado : jusqu’à 15 ans je faisais de l’équitation, de la danse classique… ça me faisait quatre à cinq séances de 2/3h par semaine. Et j’ai eu des problèmes de genou. On m’a décelé une maladie qui s’appelle Osgood-Schlatter. En gros : trop de sport et j’ai grandi trop vite. Je n’ai donc plus fait de sport… jusqu’à ce que je commence à travailler pour Decathlon. Et c’est clairement Decath qui m’a remise au sport ! J’ai donc repris un peu de fitness, de salle de sport… et du vélo route. Au début, plus par curiosité qu’autre chose. Et ça m’a plutôt plu : esprit d’équipe, possibilité de discuter (je le fais en mode balade, je ne suis jamais essoufflée sur mon vélo au point de ne plus pouvoir parler, ce qui est moins évident avec de la course à pied), de voir des paysages différents… et puis, sport porté, le vélo convient aux personnes avec des problèmes de genou.

Comment est arrivé Lille-Hardelot dans cette histoire ?

J’en avais entendu parler… et cette cyclo me paraissait être vraiment accessible… Il n’y a qu’à voir le site pour voir que c’est quelque chose de familial. Je me suis dit que j’allais voir du paysage et passer un bon moment. Et comme j’ai un ami qui fait pas mal de vélo, je me suis lancée avec lui. Je me suis inscrite en janvier 2017 pour une course prévue en mai 2017.

J’ai commencé à m’entraîner en empruntant un vélo. Mais on ne peut pas dire que j’ai pris l'entraînement très au sérieux… J’ai commencé les sorties à vélo (entre 25 et 30 km, autour de 25 km/h) début mars. J’avais trouvé un groupe de nanas pour ces sorties en groupe. C’est  plus facile que de sortir seule… J’essayais de faire au moins une sortie de ce type par semaine + une sortie longue le dimanche matin. Parce que Lille Hardelot, c’est 160 km, alors les sorties de 30 km, ça ne t’aide pas beaucoup pour t’entraîner sur la durée.

Pour ces sorties longues, on était deux. On avait pris le parti d’allonger progressivement les distances : 40, 50, 60 km… Et pendant ce temps, je m’équipais petit à petit en fonction du temps : cache-cou, collant long, collant court, gants, casquette (bon, ça, c'était pour le look)... Trois semaines avant Lille-Hardelot, j’ai fait Lille-Bray Dunes / Bray-Dunes-Lille. Donc 180 km pour voir si je tenais physiquement… au niveau du périnée notamment… Non mais vraiment ! Les fesses sur une selle pendant X heures… bah, ce n'est pas simple ! L’aller s’est super bien passé : que du plat, beau temps, vent dans le dos… On est arrivé tout frais. On a fait un resto en arrivant… Le retour s’est avéré plus compliqué : nous n’avions pas particulièrement choisi de plats légers, vent de face, jambes fatiguées…

Lille Hardelot - première cyclosportive

Et après cette sortie un peu plus compliquée, la motivation était toujours là ?

L’avantage du vélo, c’est clairement le fait qu’il s’agisse d’un sport porté. Même quand tu galères, tu avances quand même. Après ces 180 km, je n’avais mal nulle part le lendemain. Bon, évidemment, le soir j’étais HS, d’autant plus que j’étais tombée… ça peut être traître des pédales auto*, quand on a pas l’habitude ! On m’avait conseillé de commencer par des cales VTT, plus faciles à déclipser. Ce jour là, on avait commencé par des routes tranquilles, où je n’avais pas eu besoin de poser le pied à terre… et puis, au bout de 13 km, on est arrivé à un carrefour. Et j’ai oublié qu’il fallait s’arrêter. Et je suis tombée… comme une crotte. J’avais toutes mes petites collations dans mon dos (banane, barre de céréales…). Evidemment, tout était écrasé. Et j’avais un beau bleu sur la main. Evidemment, il fallait continuer, on partait pour 180 km, je n’allais pas m'arrêter au kilomètre 13.

Bref, tu rentres le soir et tu es lessivée. Et puis tu rentres hyper fière de toi.

 

*une pédale automatique comprend une cale. Ce type de pédale permet de caler sa chaussure de vélo directement dans cette cale. Le pied et la pédale ne font plus qu'un, rendant ainsi le pédalage plus facile, enfin, moins difficile : au lieu de pousser uniquement, vous pouvez ainsi "tirer" vers le haut également. Un pied pousse, l'autre tire. Le pédalage devient plus efficace. Après, on ne vous cache pas que c'est une (petite) habitude à prendre.

En vidéo : préparez vos premiers 100 km

Et le jour j ?

Equipée (chambre à air, etc.), habillée (cuissard court, t-shirt court, manchettes et jambières pour le matin), j’étais prête ! Je suis arrivée à 6h45 au point de départ (dans le centre de Lille), on a gonflé nos pneus… On avait récupéré notre dossard la veille, et déjà, on sentait l’ambiance, l’excitation… Tu sentais que ça allait être fun, convivial et que tu allais t’amuser. On m’avait dit aussi qu’il y aurait des paysages canons (c’était vrai), des dénivelés sympas (c’était vrai aussi). Bref, nous sommes partis à deux (avec le pote avec lequel je m’entrainais). C’était génial : 7h du mat’ dans Lille, rues désertes… Tu pars avec un très gros groupe, tu es hyper motivé·e. Au bout de 40 km, premier ravitaillement : tu parles avec des gens que tu ne connais pas, on t’encourage… Nous n’étions pas en mode “course”, donc on prenait bien le temps de s’arrêter. C’est après le deuxième ravitaillement que la course prend un autre tour : les paysages changent, les montées arrivent… Tu rentres dans le dur, mais tu tiens le coup. Pour moi, peu importait le temps, mais il m’était impossible de ne pas finir ! Et je l’ai fait ! On est arrivé 8h30 après le départ (pour 6h45 sur le vélo).

Alors, prête à rempiler pour une autre cyclosportive ?

Ah mais carrément ! Il faut dire aussi que les conditions étaient parfaites. Et l’ambiance était vraiment géniale. Donc je serai à nouveau sur le départ en 2018 avec un seul objectif : revivre cette expérience. Je ne l’ai pas vécue comme une course, mais comme une super journée. C’est vraiment une expérience à (re)vivre... et tout ça, sans un entraînement de folie ! Lille-Hardelot, et plus généralement le vélo, est un sport vraiment accessible : pas de douleur physique particulière une fois le vélo bien réglé pour avoir une bonne position sur son vélo. Et le choix de la selle, pour une femme, est crucial aussi ! En bref, il faut vraiment penser à son confort pour profiter ensuite pleinement de ses sorties.

ON SE DIT TOUT ! VOUS, VOS PREMIÈRES SORTIES AVEC UN VÉLO ROUTE, C'ÉTAIT COMMENT ? ET LES PÉDALES AUTO, ON EN PARLE ?

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