Quelles difficultés as-tu pu rencontrer ?
J’ai connu des difficultés physiques mais également morales.
Mon premier problème était « où allais je trouver le temps de m’entrainer » ? J’avais choisi un plan d’entrainement de 12 semaines, à hauteur de 3 séances hebdomadaires. J’ai dû m’organiser, et finalement je sortais m’entrainer après ma journée de travail. Même toute seule, le soir, dans le noir et en plein hiver, je n’étais pas toujours rassurée ! J’ai réussi à passer outre mes moments de démotivation, de flemme. J’enfilais ma tenue, mes baskets, je mettais un pied devant l’autre et c’était parti pour des séances d’une heure, une heure et demi.
Physiquement je suis passée par la blessure, vers la 4e semaine de prépa. La blessure était légère et face à la charge d'entraînement il faut s’attendre à ce que le corps faiblisse à un moment donné. C’est à ce moment-là qu’il faut apprendre à s’arrêter, à s’accorder du repos, à relativiser. Et c’est ce que j’ai fait. Puis j’ai repris plus doucement mais surement.
J’ai aussi connu quelques difficultés moralement, car on doute toujours quand on s’attaque à une distance que l’on n’a jamais courue. Du coup je suis restée très disciplinée sur mon entrainement, mais j’avais vraiment peur de ne pas m'entraîner assez, ou de ne pas être efficace, de mal le faire.
C’est là aussi que j’ai commencé mon blog running. Dans un premier temps, c’était un exutoire dans lequel je racontais comment je vivais mes séances. Les bonnes et les mauvaises. Et cela dans le but de m’alléger l’esprit, car la préparation marathon c’est une charge mentale. Ainsi, je pouvais m’y replonger les jours difficiles et de voir le chemin parcouru. Parce que le sport a beau être au cœur d’un cercle vertueux, c’est important de dire à quiconque commencerait que certains jours, tu galères vraiment, mais c’est pour mieux repartir !