TRAIL ET SPIRITUEUX : ÊTRE RAISONNABLE,

Trail et spiritueux : être raisonnable, c’est réussir sa préparation

Traileur·se passionné·e, votre appétence pour la bonne bière est votre plaisir coupable ? D’ailleurs, coupable, l’êtes-vous à tort ou à raison ?

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

Traileur·se passionné·e, votre appétence pour la bonne bière est votre plaisir coupable ? D’ailleurs, coupable, l’êtes-vous à tort ou à raison ?


Le jour et la nuit. Le bon élève et le cancre. Lequel est l’alcool, lequel est le trail ? Vous ne savez pas répondre à cette question ? Rassurez-vous, cela ne signifie pas que vous vous êtes perdu·e dans les limbes. Vous êtes simplement au paradis du bon vivant. Ici, raison et plaisir sain règnent en maîtres aux côtés de Stéphane et de sa philosophie pleine de saveurs. Rencontre et astuces. 

1. Faire taire ces petites voix dans votre tête

“ Quoi ? Tu prends un apéro ! Ce n’est pas sérieux pour un sportif ! ”, s’offusque Le Bien.

“ Laisse-le faire, ce n’est pas un sportif ! ”, réplique Le Mal.

“ Tais-toi ! Il est encore temps pour lui de prendre de bonnes résolutions… ”, se rassure Le Bien.

“ Non, c’est trop tard ! Sa prépa est fichue. À moi le canapé ! Mouahaha ! ”, se félicite Le Mal.

 

Tandis que ces deux-là se chamaillent dans votre tête, une profonde culpabilité vous envahit. Franchement ! Ce n’est pourtant qu’une fiction. Il n’y a vraiment pas de quoi en faire un fromage. En plus, la vérité est que Le Bien et Le Mal présentent tous deux des arguments recevables, mais extrêmes.

C’est alors à ceux du Juste Milieu qu’il vous faut prêter attention. Si ce dernier avait une voix, il parlerait certainement comme Stéphane, Directeur Marketing et Communication DECATHLON. Touche-à-tout, ex judoka, ceinture noire précoce, danseur, moniteur de fitness, ancien participant aux championnats d’Europe de step, le bon vin fait partie des plaisirs de celui qui a débuté la course à pied, puis le trail à son arrivée chez DECATHLON en 2012.

“J’aime bien manger, et j’aime bien boire (rires). Un bon vin, hein ! Pas de l’alcool à outrance. Je ne bois pas la  semaine, et pas tous les week-ends. Je suis très attaché au terroir, j’aime aller chez les producteurs, chez les cavistes, découvrir le bon et fait avec passion… Le côté de la chair et du bien-vivre ”.

C’est dit. Avec Stéphane, le trail à la saveur d’un bon vin rouge et d’un saucisson aux cèpes. L’épicurisme n’est pas un péché capital, pourvu qu’il soit raisonné. Un peu de tout, et de tout un peu, comme dirait votre maman. Vous la sentez se dissiper, cette culpabilité, n’est-ce pas ?

2. Être un traileur équilibré, ça se travaille !

Ça y est, Le Mal vous a oublié et somnole sur son canapé. Le Bien, lui, n’a pas dit son dernier mot :

“ Tu peux bien te passer de cette bière. Après tout, tu es un traileur, un vrai masochiste, quoi ! ”

 

Qu’est-ce que Le Bien nous chante là ? Si la difficulté de l’effort est éphémère, elle n’est rien face à celle de la privation d’un péché mignon !

Se refuser catégoriquement un aliment qui nous donne envie, c’est possible et parfois même nécessaire. Cependant, le faire du jour au lendemain est une chose indigeste pour la tête (élément tout de même important !).

“Il n’y a rien de pire ! Au début, je pensais qu’au cours des 8 à 12 semaines d’une prépa, l’alcool était à proscrire, ce qui est vrai. Mais, pour arrêter durablement quelque chose que l’on aime, il faut du temps, ne pas se brusquer. À quoi ça sert de prendre du plaisir à courir si à côté je me prive et ne profite pas pleinement des moments passés entre amis ? ”.

Il faut garder à l’esprit que la tendance à stigmatiser l’alimentation et le plaisir coupable qui bien souvent l’accompagne, n’est pas le seul facteur qui compte dans une préparation. Tout est une question de balance. Les recommandations PNNS (Programme National Nutrition Santé ®) en sont la preuve : elles n’interdisent pas de boire ni de manger, mais préconisent un comportement alimentaire sain !

 

D’ailleurs, ce qui est valable pour le surentraînement l’est aussi pour la surconsommation d’alcool : les “ sur ” n’ont jamais fait des traileurs équilibrés. Sauf peut-être pour la surmotivation. Faites-en bon usage  !

3. S’hydrater* et adapter son entraiînement     

Coupler une préparation trail à une consommation de spiritueux en parallèle, est fortement déconseillé. Toutefois, si vous tenez à faire une exception, faites-le intelligemment. L'alcool déshydrate, vos urines couleur cidre vous l’avaient déjà fait remarqué (c’était la minute glamour). Pour limiter cet effet, pensez eau, eau, et encore eau !

“Il faut en boire énormément, à raison de deux à trois litres par jour pour ma part… Quand on sait que le corps met 7 à 10 jours avant d’assimiler l’hydratation, ce n’est pas de trop ! Si je suis en soirée avec des amis, j’alterne entre un verre d’alcool et un verre d’eau (recommandation PNNS®)”.

Mais ce n’est pas tout, en tant que traileur·euse soucieux·se de votre santé, vous devez penser à adapter votre entraînement à votre consommation (si vous parvenez à faire l’inverse, c’est même encore mieux !). En effet, l’alcool minimise la récupération (en plus d’avoir un indice glycémique très élevé, et de provoquer une fatigue hépatique, etc. Tout ça !).

“Il faut s’entraîner intelligemment. Par exemple, les séances de VMA sont à proscrire le lendemain d’une soirée arrosée. On doit laisser au foie le temps d’éliminer l’alcool (72 heures) ”.

Se contenter d’une petite heure de footing histoire de booster votre métabolisme sera alors amplement suffisant. “ Par contre, la semaine qui précède la course, je ne bois pas du tout d’alcool ! ”, rappelle Stéphane.

 

Vous réfléchirez à deux fois à la légitimité de votre (vénérée) bière entre amis autour du coffre de la voiture…

4. Un alcool vaut-il mieux qu'un autre ?

De nombreux cœurs risquent d’être brisés aujourd’hui, mais c’est pour votre bien.

“Pour en avoir beaucoup discuté avec mon kiné, je sais que l’un des pires alcools pour le sportif, c’est la bière. J’étais super déçu lorsqu’il me l’a dit (rires) ! La levure qu’elle contient fragilise les jonctions myotendineuses. Il m’a dit qu’en stage de ligue, pratiquement tous les athlètes qui prennent une bière la veille d’une grosse séance, se blessent ”.

Oui. C’est la fin d’un mythe. La salvatrice bière “pour la récup’ ” n’est plus. Mais vous pouvez toujours imiter Stéphane : “J’en bois le moins souvent possible et j’essaie de choisir une bonne bière dans le but de me faire plaisir ”.

Parmi les autres mauvais élèves, on retrouve, le vin blanc et les cocktails. À l’inverse, le vin rouge, de préférence bio, et le champagne sont bien mieux cotés. Et pour faire durer le plaisir, Stéphane a ses astuces : “Quand je suis avec des amis, je prends un whisky qui se boit beaucoup moins vite qu’une bière. Concernant les digestifs, j’évite le calvados et privilégie plutôt un génépi fait maison ”.

 

Si le plaisir est l’essence de la vie, n’oubliez pas chèr·e traileur·euse que lorsqu’il s’agit de votre santé, ce dernier est secondaire. Certes, certains alcool valent mieux que d’autres, il n’en reste pas moins qu’aucun d’entre eux n’est bon pour votre santé. Pour celle de personne d’autre, d’ailleurs. Et comme dirait Stéphane, ”Il n’y a pas de mal à se faire du bien quand on boit du bon ! ”. Surtout du bon pour la santé (donc de l’eau) !

5. Boire et manger : des plaisirs conscients

Si vous faites du trail, c’est assurément parce que la plénitude que cette activité vous procure a eu raison de vous. Prendre pleine possession de votre corps, repousser vos limites, découvrir la nature et y trouver votre place, sont autant de bienfaits expérimentés qui vous donnent la chair de poule. Mais qu’est-ce que le corps et l’esprit sans le carburant qui leur permet d’avancer ?

Préparez-vous donc à voyager (et à avoir faim) Dans les papilles de Stéphane. La Madeleine de Proust n’a qu’à bien se tenir.

Dans les papilles de Stéphane, extrait du Chapitre 1* :
*Ce livre est fictif, vous ne le trouverez pas en librairie !

Le matin, après m’être évertué au jeûne lors de ma course à pied, je passais à table. Midi avait sonné et j’éprouvais le désir d’être rassasié. Je dégustais, je mangeais lentement. Je laissais à mon corps le soin d’imprimer en lui cette douce sensation. Par le simple fait de manger, je souhaitais qu’il puisse plus tard se souvenir, lorsqu’il serait soumis à la dureté d’une course, de ce réconfort éprouvé. Un cake énergétique, un clafoutis, savourés doucement rappellent au corps les moments difficiles par lesquels il est passé. Ils lui donnent l’énergie pour repartir.

[...]

Achever un trail en bonne santé, sans hypoglycémie, sans tétanie, reste l’objet de mes convoitises. Avec l’aide de mon épouse, Julie, j’ai adopté les aliments qui me conviennent : barres, cakes, crêpes, compotes, boissons isotoniques. Tout est fait maison. Des petits bonheurs qui rappellent la douceur de l’enfance. Il faut ancrer en soi le fait que le bon plaisir de la vie c’est de savoir apprécier les bonnes et simples choses.

C’est si beau.
C’est malin ! Vous êtes tellement bouche bée que votre madeleine s’est complètement dissoute dans votre thé.
Ne vous ruez pas trop vite dans votre placard à gâteaux, il vous reste une dernière astuce à découvrir. Oui, parce que toutes ces gourmandises vous ont donné l’eau à la bouche… À moins que… Et si l’on s’invitait tous à manger chez Stéphane et Julie ? 

6. À chaque occasion son p'tit verre (pas toujours alcoolisé) !

Stéphane aussi le croyait.

“J’étais persuadé que chaque fin d’entraînement de groupe avait sa traditionnelle bière entre coureurs. En fait, non ! Avec l’équipe KALENJI TRAIL, lorsqu’on va au Mont-Saint-Aubert (Hainaut, Belgique) le dimanche matin pour faire du dénivelé, il est très tôt. Après l’entraînement, on est tous un peu pressés de rentrer chez nous, et de prendre notre repas du dimanche midi en famille ”.

De la même façon que vous jonglez d’une main de maître entre votre plaisir de courir et celui de vous accorder un petit verre, le facteur famille reste celui qui régit la partie !

~Une bonne occasion de réunir les membres de votre famille, vos acolytes traileur·euses, et leur famille respective, reste la bière d’après-course. Cette bière (parce que oui, c’est bien souvent d’elle qu’il s’agit… Décidément !) signe la fin d’un cycle d’entraînement et le début de nouveaux objectifs. Si vous avez gagné la course, vous pouvez déboucher le champagne (ou des eaux pétillantes riches en bicarbonate de sodium, pour la récupération) ! Attention, pas pour les enfants. Si le petit Marcus veut absolument y goûter, donnez-lui un soupçon de boisson isotonique, il n’y verra que du feu.

Ce qui est cool, c’est que même sans alcool, on peut aussi trinquer. Mais pas trop, il y a de la route pour rentrer à la maison. Il serait dommage que votre petit Marcus vous réclame des arrêts toutes les dix minutes… Ne riez pas ! Vous êtes pareil·le sauf que vous, vous n’osez pas quémander la fameuse pause-pipi aux autres passagers. Allez, TCHIN !

TRAIL ET SPIRITUEUX : ÊTRE RAISONNABLE

Manon

Fille, sœur, et compagne de cyclistes. Traileuse* élevée en plein air, à l'école du sport. Particule ultra* en cours d'acquisition. Marathonienne et championne de France Junior 2013 du 10 000 mètres marche athlétique. Mordue d'histoires de sportif·ves.

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